Spoutnik est un cinéma historique né en 1986 dont l’engagement est resté fidèle à sa ligne de résistance.
Cinéma satellite au sein de l’Usine, cinéma tournant en orbite à l’intérieur de Genève, cinéma gravitant autour d’œuvres hors-système, d’astres invisibles ou de planètes mal connues, Spoutnik est un appareil qui permet de créer des microcosmes en dehors de la rentabilité-machine-industrie du cinéma commercial. C’est un espace dédié aux films — mais pas que — qui expérimentent, cherchent, et s’interrogent, à la marge.
Prix libre, les entrées seront reversées à l’association Shashat
Poursuivant le cycle initié avec la projection de Bye Bye Tibériade de Lina Soualem et In Vitro de Søren Lind et Larissa Sansour, les deux films sont proposés par un groupe d'étudiantexs de la HEAD – Genève, à la suite d'un atelier qui a regroupé des étudiantxes de tous les départements (mode, design, architecture, arts visuels, cinéma).
Les propositions de films découlent de réflexions autour de la programmation cinématographique en écho à la guerre et au génocide en cours à Gaza. Le groupe d’étudiantexs s’est réuni pendant une semaine pour visionner des films, réfléchir aux représentations de la Palestine et du Liban au cinéma, ainsi qu’aux images qui circulent aujourd’hui afin de proposer quatre films, courts et longs métrages.
Deux soirées thématiques présentées par les étudiantxes seront proposées en collaboration avec le Spoutnik et le Festival Palestine Filmer c’est Exister : “Through Her Eyes” (17 avril) et “Iconic Palestine” (21 mai).
La séance s'ouvrira par la projection des deux films, et se poursuivra par une discussion et un repas palestinien (prix libre). Films prix libre et recettes offertes au collectif Shashat Women Cinema.
The Present de Farah Nabulsi (Palestine, 2019, 24’) Le jour de son anniversaire de mariage, Yusef emmène sa fille Yasmine en Cisjordanie pour acheter un cadeau à sa femme. Entre les soldats, la ségrégation et les postes de contrôle, chaque geste quotidien se transforme en lutte.
3000 Nuits de Mai Masri (Palestine, 2015, 93’) Dans les années 80, à la veille des évènements de Sabra et Chatila, la révolte gronde dans une prison israélienne où sont détenues des prisonnières politiques palestiniennes. Layal, une jeune institutrice de Naplouse vient d’arriver, condamnée à 8 ans de prison pour un attentat dans lequel elle ne serait pas impliquée. Lorsqu’elle apprend être enceinte elle décide envers et contre touxtes de garder l’enfant.